vendredi 3 avril 2015

Mac

Mac, Maque, Macque, Macchoux, Macrotin : Souteneur, entremetteur. — Le dernier mot est un diminutif de maquereau ; l'avant-dernier est une modification du mot par changement de finale ; les trois premiers sont des abréviations. Il y a de plus des synonymes innombrables, rappelant tous le côté ichtyologique du mot. Tels sont barbeau, barbille, barbillon, dauphin, dos vert, dos d'azur, brochet, poisson, etc. Aussi a-t-on été chercher vainement de ce côté l'origine du mot. Le poisson n'y est pour rien ; maquereau est un simple jeu de mots, comme grenouille. Au moyen âge, le mot maque signifiait : vente, métier de marchand. De là sont venus maquerel et maquillon, qui a fait maquignon. Le maquereau n'est autre chose qu'un maquignon de femmes, et pendant tout le moyen âge il s'est appelé maquerel ou maquereau.
« Le métier de mac n'était guère exercé autrefois que par des voleurs et des mouchards... » (Vidocq.) — « Le macque est le souteneur des filles de la plus basse classe. Presque toujours c'est un repris de justice. » (Canler.)

Lorédan Larchey : Dictionnaire historique d'argot, 9e édition, 1881



Mac
: Souteneur. Il lui faut du mac, à c'te sœur-là.

Géo Sandry & Marcel Carrère : Dictionnaire de l’argot moderne (1953)



Mac
n.m. 1. Souteneur. ○ EXEMPLE : La Baldoche, qu'avait épongé les plus beaux michetons de Paris, terminait raide : les macs lui avaient tout croqué.
Le souteneur porte déjà le nom de mac du temps de Vidocq.
2. Le directeur d'une prison.○ EXEMPLE : Cet enfoiré de la Charrue m'a marmité. Au prétoire y'a aucune chance que le mac rengracie, me v'là bonnard pour un quinze de mitaros.

Albert Simonin : Petit Simonin illustré par l'exemple (1968)

(Index)

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