dimanche 19 novembre 2017

Seul un fou...

Un étrange sentiment veille toujours chez votre Tenancier lorsqu’il passe au large des correspondances littéraires ou historiques. Il ne réside pas dans l’incomplétude souvent présente dans ces recueil, souvent amputés de leurs réponses, parcellaires, perdus, détruits, etc. Ce qui prévaut, au contraire est l’envie que toutes les correspondances s’articulent sur un registre temporel. Ainsi l’on verrait qui a écrit quoi, par exemple, le 17 décembre 1867, toutes correspondances ou extraits de journaux intimes confondus. Ce registre renverrait aux volumes qui le renferment. Ce serait un vaste travail de recollement, une entreprise monstrueuse et colossale… une tentative de saisir un moment perdu, une date sans signification particulière, seulement parce qu’un personnage, un jour, a écrit une missive, laissé une pensée. On organiserait des chasses qui courraient d’un volume à l’autre pour reconstituer un segment de temps : 17 décembre et son lendemain — puisque la poste à cette époque permettait de se répondre un jour sur l’autre… Tous ces écrits ne concernent pas forcément un fait précis, un événement historique. Ce serait surtout une curieuse polyphonie, diffuse, qui subsisterait d’un air du temps, disparu, un 17 décembre ou un autre jour, une autre année.
Qui ferait cela ? Seul un fou…

3 commentaires:

  1. Anonyme18:29

    Entreprise tout à fait faisable avec les moteurs de recherches ce jour à condition que tout fut numérisé et référenceédans la plus pure rigueur de récolement ...

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  2. Anonyme18:30

    Euh ... C'est Sandrine.

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  3. Il n'empêche, Sandrine, que le moteur de recherche ne saurait suppléer à tout, notamment dans l'établissement d'une base de données en amont pour répertorier chaque entrée. Travail idiot, mais utile... pour une fois qu'un idiot utile serait vraiment utile.

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